Tel est pris qui croyait prendre …

SautObstacle

Un soir, à table, alors que le moustizèbre me raconte sa journée à l’école et les activités que lui propose sa maîtresse pour contenter sa curiosité, le ouistiti se tourne vers moi et me dit :

 » Maman, j’aimerais que tu demandes à ma maîtresse de me faire faire des activités plus difficiles, parce que ce qu’elle me propose est bien trop simple. »

Pas toujours facile d’être le frère du moustizèbre et de savoir trouver sa place (et je vous assure que l’on ne les compare pas). Alors j’ai promis que j’allais le faire.

Le lendemain matin, lorsque je le dépose à l’école, je vais voir la maîtresse et je lui fais la demande du ouistiti, en lui donnant le contexte de la demande (elle a aussi eu le moustizèbre en classe) pour lui laisser aussi une porte de sortie (si elle devait se plier à toutes les demandes des enfants, ce ne serait pas gérable). Je m’attends donc à une réponse du style : « Très bien, merci ». Et en fait, elle me répond :  » C’est vrai que le ouistiti passe beaucoup de temps à jouer, il se débarasse vite fait du travail que je lui propose pour continuer ses constructions. Je vais donc accéder à sa demande avec plaisir ».

Je vous ai dit que j’aimais sa maîtresse ? Le jour même elle lui a proposé des exercices un peu plus compliqués de mathématiques. Il n’y est pas arrivé du premier coup mais y est arrivé après et sa fierté était belle à voir. Finalement, il n’avait pas tort d’exprimer cette demande : il sort un peu de sa zone de confort, se confronte à la difficulté et voit que le travail paye. Accessoirement elle lui laisse toujours du temps pour faire ses constructions.

Que demander de plus ?

Ce contenu a été publié dans Le ouistiti, avec comme mot(s)-clé(s) , . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.