La danse moderne est l’une des formes de poésie à laquelle je suis le plus sensible. J’aime le ballet classique, mais préfère l’asymétrie de sa version moderne. Je suis une grande fan du chorégraphe Maurice Béjart, dont j’ai vu la compagnie sur scène bon nombre de fois. J’apprécie aussi beaucoup Pina Bausch et Alvin Ailey (je n’ai pas des goûts hyper originaux), mais j’aime aussi découvrir de jeunes chorégraphes et leurs troupes. L’expression du corps, leurs interprétations de la musique me transportent. J’ai la chance que le grand Lion n’y soit pas hermétique et surtout qu’il ait le bon goût de nous offrir très régulièrement des places.
Pour Noël, j’ai à nouveau été gâtée. Nous avons donc sorti la voiture vendredi dernier et sommes allés, non sans se perdre et galérer pour se garer, à l’Atrium de Chaville pour voir le spectacle From New York with Love, chorégraphié par Pascal Rioult, interprété par la compagnie Rioult Dance New York. Le spectacle est en trois parties : la première est sur du Bach, la deuxième sur du Stravinsky et la troisième sur le Boléro de Ravel.
La première partie m’a totalement transporté : le contraste de la danse moderne et de la musique très classique était somptueux, le décor avec des estampes japonaises projetées et les costumes une réussite et les bruitages entre deux morceaux très adaptés. Mon bémol : les spectateurs ! ils applaudissaient entre chaque tableau ce qui, je trouve, perturbait la sérénité induite par le ballet (et couvrait certains bruitages).
La deuxième partie, à mon goût, est la moins réussie. Elle représente une noce. Elle se décompose en l’habillage des épouses, puis des époux et enfin en la noce elle-même (enfin c’est mon interprétation). Autant j’ai trouvé l’habillage des épouses très original, très recherché, très agréable, autant la suite n’était qu’une « répétition » de cette scène, avec des acteurs différents, mais similaires. Néanmoins les costumes sont vraiment très réussis.
Enfin la troisième partie a été très difficile pour moi. Maurice Béjart a chorégraphié lui aussi le boléro de Ravel. C’est à mon avis un chef d’œuvre de la danse moderne. Je ne peux m’empêcher de vous en montrer une version où le soliste est Jorge Donn (il n’y a que la première partie, vous pouvez trouver la seconde partie ici). (Si par hasard vous avez vu le film « Les uns et les autres » c’est le ballet final).
La chorégraphie de Pascal Rioult est sur sa première partie une libre interprétation assez prochende la chorégraphie de Maurice Béjart et donc a été pour moi synonyme de frustration. Sur la seconde partie, il s’en éloigne un peu plus et j’ai donc réussi à me détacher de la version Béjart et a aprrécié celle-ci.
En résumé, j’ai apprécié le spectacle. Je le conseille volontiers, mais il ne me laissera pas non plus un souvenir impérissable. La semaine prochaine direction l’opéra pour voir la Bayadère, je vous en reparlerai sûrement.