Je ne sais pas vous, mais quand on m’a mis dans les bras pour la première fois le moustizèbre, je n’imaginais absolument pas toutes les conséquences de cet instant. Je devenais mère et à ce titre, je e devais d’assumer toute une liste de fonctions jusqu’alors inconnues. J’ai appris à répéter 300 fois d’affilée NON sans jamais être entendue, à écouter vingt fois la même histoire drôle et à rire de bon coeur à chaque fois, à perdre au jeu (et même faire exprès de perdre) sans être fâchée, à cuisiner les pâtes de 112 manières différentes, …. et surtout je suis devenue maître en l’art de la négociation (en tout cas j’essaye).
Négocier est inné chez le moustick. Selon lui, tout est négociable de l’heure du coucher jusqu’au nombre de douches dans la semaine en passant par le menu. Sachez que l’argument, je n’ai pas de pâtes, n’est pas un argument pour le moustick, il est prêt à vous envoyer faire les courses dans la minute. J’ai beau être intraitable sur certains points : on se douche une fois par jour, on se brosse les dents deux fois par jour, cela n’empêche pas le moustick de tenter sa chance, le moustick est de nature optimiste.
Le summum de son art s’exprime quand il s’agit de regarder cinq minutes de plus de Kung Fu Panda ou bien encore un épisode des Daltons. Toutes ses armes sont déployées :
- les yeux de chien battu
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le petit cri strident : « alleeeeez, s’il te plaaaaaaait …. »
- les menaces : « si tu dis non, tu n’es plus ma maman »
- les « je me roule par terre en tapant du pied «
Rien ne m’est épargné. Et moi de mon côté la seule arme est le NON (et la menace aussi, j’avoue). J’ai déjà tenté d’expliquer le pourquoi du non, mais ils trouvent toujours une faille exploitable (même si c’est complètement tiré par les cheveux). Et parfois je cède, et tout le temps je le regrette, non pas pour la fois où j’ai cédé en connaissance de cause mais pour toutes les suivantes où ils me disent : « Mais tu as dit oui hier !!!!!! » sur un ton suraigu (aucun moyen de leur faire entendre que les circonstances n’étaient pas forcément les mêmes).
Si le FBI veut me proposer une formation en négociation, j’accepte et je peux même mettre les formateurs à l’épreuve.