La majeure partie des temps que je m’accorde, rien que pour moi, je cours. Je cours pour le bienfait physique, je cours pour le bienfait moral.
J’ai commencé à courir il y a bientôt 10 ans, parce que c’était ce qui était le plus simple à caser dans mon emploi du temps. J’ai couru tranquillement, sans me poser de question jusqu’à ma première grossesse. Quand j’ai accouché du moustizèbre, l’accouchement a été difficile et mon corps et tout particulièrement mon périnée en ont souffert. L’accouchement du ouistiti deux ans après n’a fait que renforcer la faiblesse de mon périnée. J’ai fait mes séances de rééducation périnéale, j’en ai même fait beaucoup plus que la plupart (40 en tout après les deux accouchements) mais je n’ai jamais récupéré un sentiment de sérénité vis à vis de mon périnée. Parce que j’ai découvert qu’éternuer, rire, marcher quand j’avais envie de faire pipi était devenu risqué. Une goutte est si vite arrivée.
Reprendre la course a été source d’angoisse. Si je ne vais pas aux toilettes juste avant de sortir courir, je pense constamment à la possibilité d’avoir un accident, accident qui m’est déjà arrivé. Je ne peux décrire d’ailleurs ce moment d’humiliation pour moi (du coup j’ai été vachement plus cool avec les accidents des mousticks). Cinq ans après la fin de ma rééducation périnéale, je retrouve une certaine sérénité parce que mon périnée va mieux mais aussi tout simplement parce que j’ai très bien identifié les situations à risque et que je les aborde autrement. Par exemple, lorsque je participe à une course officielle, comme la Parisienne dimanche dernier, je porte un tampon. Mécaniquement, le tampon permet d’éviter les fuites. J’avoue que cette angoisse ne m’a jamais empêché de faire des choses mais m’a fortement inquiétée.
Voici les résultats d’une enquête menée par Femifree sur
Vous imaginez : 56% des femmes qui souffrent d’incontinence urinaire évitent de sortir. Cette incontinence leur pollue totalement la vie.
Dans mon cas, la rééducation périnéale a servi mais n’a pas totalement résolu le souci. Parce que mon périnée est un peu pourri à la base (et c’est de famille), parce que j’ai eu un accouchement particulièrement difficile, parce que c’est comme cela. À la ménopause, avec les changements hormonaux qu’elle apporte, j’aurai très certainement beaucoup plus de soucis. Alors avant d’arriver à une situation qui pourrait m’empêcher de sortir, je vais tenter l’auto rééducation périnéale avec Femifree.
Le principe est simple, c’est une éléctrosimulation mais la bonne nouvelle est que le système est non invasif. On enfile un cuissard, on s’installe avec un bon bouquin / une bonne série et on fait une séance de trente minutes.
Le dispositif Femifree coûte 399€. Si vous avez une ordonnance, il est pris en charge en partie par la sécurité sociale. Pour ma part, c’est sûr je me lance. Je rêve de retrouver l’insouciance de mes 20 ans ! Je vous tiendrai informée de l’évolution de la chose.
Parce que je suis une Maman mais pas que, que je veux être libre de tous mes mouvements, n’est ce pas Céline ?
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