« Avoir un frère, ce n’est pas de tout repos » diraient de concert le moustizèbre et le ouistiti. Entre l’envie de jouer ensemble et la complexité de partager les jouets – les parents – les grands-parents, leurs cœurs balancent.
Dès le réveil, le ouistiti demande où se trouve son frère. Il le cherche, lui amène son doudou, lui donne son bib du matin, veut partager le canapé avec lui. Tout cela, pour mieux lui arracher son doudou, vouloir lui piquer son côté du canapé, lui donner des coups de pied …
Le moustizèbre n’est pas non plus en reste. Il fait bien volontiers de grands discours à son frère sur la nécessité de partager les affaires, combien c’est super de former une équipe. Son interprétation est qu’il est forcément le chef et que ses jouets sont des jouets de grand auxquels le ouistiti n’a pas le droit de jouer.
Pour eux, cette jalousie est parfois source de souffrance. Mais c’est aussi une souffrance pour eux quand ils doivent avoir une activité en solitaire. Quand ils sont deux, ils sont plus forts, leurs différences sont des atouts dans le duo qu’ils forment. Nous on rame souvent face à ce paradoxe. Il faut savoir ménager la chèvre et le chou. Privilégier des moments où on est seul avec l’un d’eux, où on a une activité valorisante pour les deux et accepter de les voir se disputer puisque cela fait aussi partie de leurs échanges.